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   La France est elle surendettée ?
30 décembre 2005
Guillaume Dubois


La dette de la France atteint les 2000 milliards d'euros, ce qui représente 64.7% de son P.I.B, et ce qui classe la France parmi les pays européens les plus endettés : l'Italie avec 106% est le plus mauvais élève, suivi de près par la Belgique, puis vient l'Allemagne avec 64.8% .
Le problème de la dette est donc largement répandu en Europe, néanmoins il ne faut pas minimiser son impact sur l'économie : le service de la dette est souvent le premier poste de dépense dans le budget des états, loin devant l'éducation ou encore la recherche.
La dette représente le fardeau économique que l'Etat laisse aux générations futures, sorte de symbole de son incapacité à créer de la richesse sans hypothéquer l'avenir des jeunes générations.

Comment la dette progresse-t-elle ?

La dette grossit un peu plus chaque année, mécaniquement, par le cumul des déficits gouvernementaux. Depuis 1983, ce sont des milliards qui s'ajoutent année après année, ce qui explique que la France soit passée d'un endettement de 27% de son PIB en 1983 à 37% en 1991, puis 60% en 1999, et enfin 64.7% en 2005.

  Pourquoi ne tente-t-on pas de résorber la dette ?

Il serait simpliste de considérer la dette de l'état comme la dette d'un ménage : résorber la dette (ou tout du moins stopper sa progression) nécessite que de nombreuses mesures soient prises, et nombre d'entre elles sont impopulaires… Quel gouvernement osera  avancer des propositions telles que : baisse du nombre de fonctionnaires (qui ne se limiterait pas au non renouvellement des départs en retraite), baisse des allocations et aides de toutes sortes, diminution des pensions futures, privatisations ( ou « monétisation » pour ceux que le terme capitaliste effraie)… Si ce n'était pas encore fait, vous l'aurez compris, les dépenses publiques sont le cœur du problème : elles doivent être réduites, ou au minimum gelées.

  Détourner les yeux et attendre : une réponse possible.

Parmi les remèdes possibles certains diront qu'il suffit de regarder ailleurs, que l'état ne se comporte pas comme un agent économique lambda et peut, de par sa nature, resté en déficit… L'état est certes un agent « hors du commun », mais il reste soumis aux règles qui régissent l'économie : il doit rester solvable, il doit pouvoir utiliser au mieux, et dans l'intérêt du plus grand nombre, les ressources dont il dispose. Accepter, faute de mieux, que 20, 30, ou 40% des ressources de l'état passent dans le remboursement d'une dette contractée voila plus de vingt ans, ce n'est pas une attitude courageuse.  Il est semble-t-il dangereux de jouer l'autruche, surtout lorsque le problème est tel qu'il va influer sur plusieurs générations…

  Que faire alors ?

Il n'y aurait donc aucune solution ? Bien sur que les solutions existent, et d'ailleurs le gouvernement les connaît bien, ce sont peu ou prou celles nommées précédemment : dés lors il faut comprendre la dimension politique, voire même idéologique, qui entoure la mise en place de telles mesures. Doit-on chercher le consensus ou agir par décret ? Doit-on prendre toutes les mesures le plus vite possible, ou agir progressivement ? Peut-on baisser les pensions des retraités, le nombre de missions dites « de service public », privatiser les entreprises qui ne le sont pas encore, ou encore diminuer les allocations et autres aides ? Peut-on risquer la révolution, dans la simple optique de diminuer la dette de l'Etat ?



Le problème de la dette est loin d'être résolu, mais ce n'est peut être pas si grave, le plus urgent était de prendre conscience qu'il y avait un problème, et qu'il faut des maintenant imaginer les solutions, et envisager la meilleure façon de les mettre en place. En somme, il serait bon de garder à l'esprit que le règlement du problème de la dette vise l'amélioration, ou le maintien (pour les plus pessimistes) du niveau de vie des français, les mesures prises concernant la dette peuvent donc exiger des 'sacrifices', mais elles ne doivent pas aller durablement à l'encontre de ce principe…
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